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Texte Yann Verburgh et écriture collective

Conception et mise en scène: Johanny Bert

Production : Théâtre de Romette 
 
Coproductions : Le Théâtre de la Croix Rousse, Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières, Le Bateau Feu - scène nationale de Dunkerque, Théâtre de la ville - Paris, Malakoff scène nationale, Le ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie, Le Sablier - Pôle des Arts de la Marionnette en Normandie, Le Sémaphore de Cébazat, Le Trident - Scène nationale de Cherbourg-en-Cotentin 
 
Le spectacle a été créé après une résidence longue au Théâtre de la Croix Rousse en Octobre 2022.

amour(s) ?

 

Cycle de créations de Johanny Bert

- Hen  

- La (nouvelle) Ronde 

- Le Processus

Et si nous parlions d’amour(s) ?

Ce spectacle pose un regard sensible et libre sur nos pratiques sexuelles et amoureuses en s’inspirant de La Ronde d’Arthur Schnitzler, pièce censurée en 1897 pour son traitement sulfureux des relations érotiques.

Une réécriture complète, confiée à Yann Verburgh, à partir de la structure initiale: des histoires entrelacées où chaque personne vit une rencontre intime avec la suivante. Les personnages sont incarnés par des marionnettes manipulées à vue par une équipe de jeunes acteur·ices. La diversité des corps se veut le reflet de la pluralité des êtres et des vies, rassemblés dans cette mosaïque de récits percutants et touchants. La mise en scène chorale, très cinématographique, permet de passer d’une rencontre à l’autre, révélant ce qui nous rassemble dans nos différences : l’amour, tout simplement.

Conception et mise en scène: Johanny Bert
Ecriture : Commande de texte à Yann Verburgh*
*A l'exception de la scène 6 : Les Interviews écrite par l'équipe du spectacle 
Dramaturgie : Olivia Burton
Collaboration à la mise en scène : Philippe Rodriguez Jorda
Acteurs marionnettistes :
Yasmine Berthouin, Yohann-Hicham Boutahar*, Rose Chaussavoine, Elise Martin*, George Cizeron*, Enzo Dorr
*projet jeune fabrique avec le Théâtre de la Croix Rousse/Lyon
Création musicale et interprétation en scène : Fanny Lasfargues

Scénographie : Amandine Livet - Aurélie Thomas 
Création costumes : Pétronille Salomé assistée de Manon Gesbert, Adèle Giard.
Stagiaires : Manon Damez, Pauline Fleuret, Alice Louveau
Equipe de construction des marionnettes sous la direction de Laurent Huet assistés de Camille d’Alençon, Romain Duverne, Judith Dubois, Pierre Paul Jayne, Alexandra Leseur, Ivan Terpigorev, Benedicte Fey, Doriane Ayxandri, Franck Rarog.
Création lumières : Gilles Richard
Création et Régie son : Tom Beauseigneur
Régie générale et plateau : Camille Davy

 
Avec le soutien de l’École de la Comédie de Saint-Etienne / DIESE # Auvergne-Rhône-Alpes ».

 

LE PROJET


RENCONTRE AVEC JOHANNY BERT 


Après la création du projet HEN, j’ai eu envie de poursuivre un récit au théâtre de nos identités sexuelles et amoureuses. 
Avec cette nouvelle création je souhaite approfondir le sujet à travers une écriture théâtrale plus politique et sociétal.  
Aujourd’hui, nos corps sont affirmés comme politiques et la représentativité des identités est multiple, complexe aussi, lumineuse et témoigne d’une richesse de désirs, de sentiments et d’une réflexion inscrite à l’endroit de l’intime.  

Le projet s’inspire librement d’une pièce de l’auteur Arthur Schnitzler : La Ronde  
 
En 1897 Schnitzler écrit une suite de dix scènes convoquant à chaque fois des personnages issus de classes sociales différentes : prostituée, soldat, femme mariée, comte, femme de chambre, poète...Il met en scène des rencontres avant et après l’acte charnel, évoqué par de simples points de suspension. À chaque révolution de la ronde, l’un des deux protagonistes se retrouve dans le duo suivant. Pour compléter cette ronde, le dernier personnage rencontre alors le tout premier de la pièce. 
La pièce excita la censure dès sa publication en 1903 et déclencha un long scandale de plus de deux décennies. On considérait alors que l’auteur, également médecin viennois, y portait atteinte aux bonnes mœurs. La publication eu un succès immédiat et la pièce fut enfin porté en scène en 1920 et joué dans différents pays, plusieurs fois adaptée à l’opéra, au cinéma dont la version de Max Ophüls avec Gérard Philipe, Simone Signoret, Jean-Louis Barrault, Danielle Darrieux.  
Schnitzler créé des dialogues plus complexes qu’il n’y paraît mettant face à face des Femmes et des Hommes dans une hétérosexualité omniprésente mais dont la fragilité des rapports nait du désir, abolissant souvent les classes sociales, renversant parfois par toutes petites touches le patriarcat. 
 
Même si je trouve la pièce pertinente, elle ne me semble plus représenter aujourd’hui notre société sous plusieurs aspects. Mais cela m’a donné envie d’utiliser son procédé d’écriture, son insolence comme une source littéraire forte pour écrire « notre nouvelle ronde ». 

J’ai proposé à Yann Verburgh, auteur contemporain de théâtre et scénariste, d’écrire cette ronde nouvelle. 
Une réécriture complète de la pièce (personnages et dialogues) à partir de la structure originelle de l’auteur (10 personnages et leurs rencontres).  
Une nouvelle pièce donc, qui parle d’aujourd’hui, de demain, avec comme propos et moteur de réflexion, des identités amoureuses rarement (ou jamais) abordées au théâtre comme la bisexualité, le polyamour, l’asexualité, les amours transgenres. Notre envie est de donner la parole à des personnages d’âges différents, femmes, hommes ou non-binaires qui ne choisissent pas d’aimer d’une façon ou d’une autre mais qui aiment tout simplement.  
 
Pour penser ce projet, nos inspirations ont été multiples (auteurs, philosophes actuels ou plus anciens, podcast, documentaires). 
 
Avec Yann, nous avons commencé par rencontrer une dizaine de personnes d’âges différents, venant de différentes villes de France qui, anonymement, ont accepté de témoigner et de nous raconter leurs histoires d’amour, leur sexualité.  
Une jeune femme de 25 ans en couple avec une femme trans-genre de 58 ans. Un homme en relation fusionnelle avec une femme et leur sexualité BDSM physiques et psychologiques. Un homme trans militant dans différentes associations. Une femme lesbienne en polyamour. Un homme en trouple. Un couple exclusif. Un homme asexué… 
 
Nous voulions nous rapprocher de différentes réalités en complément de nos recherches. Une façon d’être au plus proche de la compréhension du réel, sans jugement. 
Ces témoignages forts nous ont permis d’affirmer certaines intuitions que nous avions et d’en faire bouger d’autres. Nous ne voulons pas faire un spectacle documentaire. Le projet est bien d’écrire une fiction théâtrale, plastique et sans doute volontairement non exhaustif. 
 
Le propos n'est pas de faire un spectacle sur une communauté en particulier mais bien d’ouvrir notre regard, de rendre accessible et sensible ce propos à tous et d’apporter une réflexion large sur nos identités sans jamais être dans un rapport de jugement. Je ne voudrais pas que le spectateur se sente voyeur d’un théâtre érotico-pornographique. Notre ambition est de montrer avec sensibilité et justesse, une grande liberté des sentiments, de décrire aussi une complexité de nos corps politiques et lumineux.  
Chaque rencontre, comme à l'origine de la pièce, doit pouvoir permettre de confronter des personnages (femmes, hommes, et personnes non-binaires) à travers des classes sociales différentes et ainsi révéler des désirs, des blessures, des frustrations, des constructions et clichés de genre, mais aussi des vies amoureuses fortes et des affirmations d'identités.  
Un spectacle qui doit parler d'amour peut-être tout simplement. 
 
Un projet pour une jeune équipe d’actrices et acteurs manipulateurs.trices de marionnettes.  
 
J’ai eu envie que ce projet soit porté au plateau par une jeune équipe d’acteurs.trices représentant aussi cette jeune génération qui secoue les codes établis et se questionne sur le genre et les identités. 
- Yohann-Hicham Boutahar, Elise Martin et George Cizeron - Trois acteurs sortant de formations professionnelles inclus dans le projet de La jeune fabrique que nous développons avec le Théâtre de la Croix Rousse à Lyon, engagés sur deux saisons et sur plusieurs projets. Un soutien à l’insertion professionnelle post-covid durant deux ans. 
- Rose Chaussavoine et Enzo Dorr - Deux jeunes acteurs qui sortent de L’ESNAM, école de marionnettes de Charleville Mézières. 
- Yasmine Berthoin sortie du conservatoire de Lyon 
 
Le travail que je leur demande est précis, à la fois dans un jeu ciselé proche du cinéma et dans une grande technicité puisqu’iels vont manipuler des corps marionnettiques représentant les personnages. 
Je ne pouvais traiter ce propos et ces personnages qu’à travers la marionnette comme un prolongement pudique mais peut-être, plus radical de nos corps et de nos sentiments.  
Une déréalisation nécessaire pour entrer plus profondément dans des questions philosophiques, détachées de l’érotisme cru du corps humain, pour faire émerger des corps libres, hybrides, joyeux, sensuels et incarnés. 
Chaque marionnette est manipulée à vue par deux acteurs. L’un prête sa voix au personnage et par ses impulsions de jeu, manipule le visage et le corps. L’autre acteur accompagne dans les mouvements, manipule les jambes, les bras. Une synchronisation précise, un travail d’écoute, de prolongement de l’acteur au service d’un autre corps, au service d’un propos. 

Le Théâtre de Romette est implanté à Clermont-Ferrand, à La Cour des Trois Coquins - scène vivante. La compagnie est conventionnée par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Ville de Clermont-Ferrand. Merci pour leur accompagnement et leur soutien.

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